Graphothérapie

La graphothérapie (ou rééducation de l’écriture) vise à réconcilierLa graphothérapie (ou rééducation de l’écriture) vise à réconcilierune personne (enfant, adolescent, adulte) avec son écriture.Mauvaise lisibilité, lenteur, crampes, ensemble irrégulier, manque de soin, tension, erreurs de forme et de proportions… les motifs de consultation ne manquent pas pour traiter les altérations de l’écriture et notamment la dysgraphie.

Grâce à des techniques spécifiques et à la relation de soutienqui s’établit, le graphothérapeute essaie de donner ou redonnerle plaisir d’écrire, au mieux la neutralité, lorsque ceux-ci fontdéfaut, lorsqu’il y a peine à écrire et que le graphisme est malmené.

Apprendre à écrire, c’est d’abord reproduire une calligraphie,c’est à dire reproduire un modèle, ce qui exige de la part de l’enfantdébutant application, effort et difficulté.

Les maladresses dans l’écriture sont normales en début d’apprentissage et vont diminuer au fur et à mesure que l’enfant avance en âge.
Pour diverses raisons, certains enfants n’arrivent pas à intégrer le stade calligraphique et se trouvent gênés pour utiliser l’écriture.

Lorsque ces maladresses persistent, il peut s’agir d’une dysgraphie : désordre qui atteint l’écriture dans son aisance, sa lisibilité ou sa rapidité, maladresses massives que l’enfant n’arrive pas à réduire malgré son application, son attention, sa bonne volonté et ses efforts nombreux bien

Mauvais positionnement du crayon, du poignet, des doigts…

« Est dysgraphique tout enfant dont la qualité de l’écriture est déficiente alors qu’aucun déficit neurologique important ou intellectuel n’explique cette déficience » (Ajuriaguerra, l’Écriture de l’enfant)

Une écriture dysgraphique peut être :
– Trop fatigante avec crispation, crampes, mal au poignet…
– Illisible avec déformations, exagérations, discordances…
– Trop lente ou trop précipitée, avec relâchements, manque de frein…
– Trop retouchée, trop serrée, trop espacée…
– Avec une ambiguïté droitier/gaucher.

 

– Chez l’adulte, l’écriture peut ne pas correspondre à ce qu’il souhaite comme représentant de sa personnalité.

La rééducation de l’écriture va aider le scripteur à utiliser (et parfois à découvrir) l’écriture comme moyen de communication aisé, outil de travail efficace et reflet adéquat de sa personnalité.

 

L’évolution se fait de façon progressive. Dans le cadre de la rééducation, on va observer une amélioration dans la posture, le geste graphique, des changements au niveau des résultats scolaires, un mieux être dans le comportement…

“Savoir écrire n’est pas seulement calligraphier, c’est aussi disposer d’un outil efficace qui puisse devenir une marque personnelle“ (Robert Olivaux).

Exemples de rééducation d’écriture

Garçon 9 ans, CE2

1ère séance
L’écriture est maladroite, irrégulière de dimension et de direction, les formes sont inventées ou atrophiées.

13ème séance
L’écriture s’est “remplumée”, elle est plus structurée. Elle reste lente pour l’instant.

Fille, 9 ans, CE2

1ère séance
L’écriture est lente et précise. La fillette en est très gênée pour suivre le rythme scolaire.

Après 4 séances
Elle peut désormais écrire plus vite (jusqu’a 59 lettres par minute contre 45 au bilan initial). La forme s’est améliorée, la continuité est meilleure. Il y a moins d’inégalités de direction.

Garçon 10 ans 5 mois, CM2

1ère séance
Difficultés à tenir la ligne et la liaison, lancements et suspensions des finales, petits jambages, illisibilité à la vitesse etc… Il écrit très vite, ce qui entraîne souvent de la précipitation.

10ème séance
La vitesse a un peu baissé, permettant à la forme de se structurer et à la dimension de se régulariser.

Garçon 10 ans 5 mois, CM2

1ère séance
L’écriture est hachée et difficile à produire. Il y a de nombreuses retouches, la ligne ondule, les mots sont mal cernés.

Après 8 séances, le mouvement cursif s’est rétabli, les mots sont cernés l’ensemble est aisé, lisible, la vitesse est acquise.

Garçon 14 ans, 4ème

1ère séance
Très grande lenteur (75 lettes / minute au lieu de 121) qui le gène dans sa scolarité.

Après 6 séances, la rapidité est acquise, l’écriture s’est développée, la signature n’est plus barrée…

Garçon, 16 ans, classe de 1ère

1ère séance
Trop grande rapidité d’écriture (175 lettres/ minute), illisibilité, retouches, l’écriture semble “surfer” sur la ligne.

Après 12 séances, l’écriture se redresse, les lettres sont mieux formées, l’écriture devient plus lisible.

Garçon, 16 ans

1ère séance
Douleurs à la main et au poignet, écriture très lente, retouches, reprises, lettres souvent atrophiées, mal formées ou pas formées…

Après 8 séances, la position de la main est meilleure, le geste s’est assoupli, les retouches ont quasiment disparu, la vitesse requise est bonne.